mardi 19 août 2014

Premier numéro des Nouvelles du Coing !





 Entretien complet :

Rencontre avec Gilbert Sebbagh, notre producteur de fruit à St Andiol.
  

Depuis quand es-tu en agriculture raisonnée?
  • J'ai repris l'exploitation en 1996, elle était en conventionnelle, j'ai commencé la transformation des cultures rapidement. L'exploitation était complètement en raisonnée en 2000.
Y a t-il un organisme certificateur?
  • Je travaille avec le guide OMAG-agriculture raisonnée, il indique quel traitement il est possible de faire et permet de faire un suivi des traitements réalisés. Une grande partie des produits que j'utilise sont certifiés pour l'agriculture biologique et tu vois (cahier ouvert à l'appui) j'utilise à peine un quart des produits conseillés et beaucoup sont juste du cuivre, du souffre, etc.
Pourquoi avoir choisi ce guide?
  • L'organisme a une antenne à Chateaurenard, c'est bien d'être à proximité comme ça, il est plus facile de rencontrer les techniciens, d'aller chercher les traitements, d'être informé, etc.
Quel est la différence entre un arboriculteur conventionnel et toi?
  • Il y a le nombre de traitement si celui-ci n'est pas du tout raisonné. Il y a aussi souvent la taille de l'exploitation et les circuits de commercialisation. Si le producteur vent qu'à des grosses structures/supermarchés il doit proposer des produits calibrés, sans défaut. En raisonné, il y a plus de risque que les fruits ne soient pas parfaits et donc de se les faire refuser à la livraison. Cette pression peut pousser à utiliser plus de traitements. La vente en direct, circuit court, permet de ne pas avoir de pression et de proposer des produits pour leur goût et non leur aspect.
Tu es donc à la limite du Bio?
  • On peut dire ça, oui, les fraises, par exemple, n'ont eu qu'un traitement cette année, lorsque les coccinelles ne sont pas arrivés à manger tout les pucerons. Les pommes ont en eu 11 depuis janvier (dont cuivre, souffre et autres)...
Un producteur en conventionnel en aurait fait combien?
… au moins le double je pense.

Quelles exigences rencontres tu par rapport au clients?
  • les premières choses que demandent les consommateurs sont le goût et la fraicheur des produits...
Retrouve t-on la notion de « beauté » du fruit?
… je dirais que 2 personnes sur 10 nous demande un beau produit.

As-tu déjà pensé à passer en agriculture biologique, expliques moi pourquoi?
  • Non, je n'ai pas envie. Déjà parce que la plupart des produits que j'utilise sont agréés pour une utilisation en Agriculture Biologique. Ensuite parce qu'on est trop dépendant des aléas climatiques. Si un maraicher perd ses salades, il en replante, attend 30 jours et ramasse à nouveau. Si je perd ma production de pêches, je dois attendre l'année d'après, je perd tout le chiffre d'affaire de l'année... Je pense que j'ai trouvé un juste milieu!

Je crois aussi! Merci à toi, Gilbert!

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